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Une confirmation : Bret Easton Ellis est un génie !



Pas de course aux œufs cette année, j’ai passé mon week-end de Pâques avec Bret Easton Ellis ! Jamais roman ne m’avait autant captivé et terrifié depuis « Les bienveillantes » de Jonathan Littell, prix Goncourt 2006. Dans « Les éclats » aussi (traduction de « The shards » par les Éditions Robert Laffont), un tueur en série est au centre du récit. Bret en est le seul personnage réel, quelques détails de la biographie de Bret Easton Ellis distillés au fil des 602 pages ancrent le texte dans la réalité ; comme dans « American Psycho », l’horreur des crimes n’en est que plus tangible. On suit Bret dans les errances de sa double personnalité, celle du « participant palpable » (l’élève de terminale) et celle de l’écrivain, celle du gay et celle de l’hétéro (etc). Comment ne pas gâcher la fête de vos futurs week-end de lecture si vous n’avez pas encore succombé ? Dire simplement que les artifices sont connus, que « la zone grisâtre du dysfonctionnement extrême », comme l’appelle pudiquement l’éditeur sur la quatrième de couverture, est d’une noirceur abyssale. Par sa narration ô combien précise et crédible de la vie dézinguée d’une certaine jeunesse dorée de la Californie de 1981 (y compris ses attributs, sexe, violence et drogues), « Les éclats » donne une immense leçon de littérature à tous ceux qui s’essaient à la fiction. Aucun doute, BEL est bien un immense romancier américain ! J’attendrai le film ou la série avec impatience.


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