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Inclassable, Grand Tour m’a régalé


 

Se déroulant entre la Birmanie, la Thaïlande, le Viêt-Nam, les Philippines, le Japon et la Chine de 1918, le Grand Tour du Portugais Miguel Gomes est une curiosité. Le réalisateur ne s’embarrasse pas de décors d’époque, on se retrouve transporté dans ces six pays en version gratte-ciels et asphalte des années 2020. Cela donne à son film, Prix de la Mise en scène au Festival de Cannes 2024, un air d’évidence, celle de l’intemporalité des affres de l’amour. Tout cela sur un mode profondément distancié. Le pitch : la fuite d’un homme au physique romantique à la Laurent Terzieff (Edward incarné par Gonçalo Waddington) cherchant, l’égoïste,  à échapper à Molly (Crista Alfaiate), sa fiancée de sept ans. Images de jungle, clichés sur l’Orient compliqué, maladies tropicales, comme dans un clin d’œil le film m’a plongé dans une douce ambiance d’exotisme, celle, un brin dérisoire, de mes années asiatiques.

 

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