Abel Quentin, un maître qui ne donne pas de leçons
Le voyant d’Étampes était une belle réussite. J’attendais donc Cabane avec impatience, le troisième roman d’Abel Quentin. Ses quatre personnages sont les rédacteurs d’un rapport inspiré du Rapport Meadows sorti en 1972 et alertant le monde sur les dangers de la croissance. Plus qu’à leur talent de prédiction, Abel Quentin s’intéresse à l’intimité et à la trajectoire de chacun de ses personnages, deux Américains, un Norvégien et un Français. D’une écriture acérée et précise, il les sculpte et les polit jusqu’à les rendre vivants. Abel Quentin écrit de la très bonne littérature et le sujet de Cabane, l’écroulement planétaire annoncé, peut difficilement laisser indifférent.
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